Nom du compte SL : Bob Madrigal
Nom du personnage : Shadiya Shaära
Race : Humaine
Lieu de naissance : Au sud de la mer.
Âge : 24 ans
Concept / Spécificités : Danseuse, chanteuse, musicienne, saltimbanque qui troque ses poèmes contre quelques piecettes, nomade.
Traits de caractère et description physique : Temperament doux, patient et souriant. Joviale à certaines heures, très solitaire à d'autre, parfois nostalgique de sa terre natale. Brune à la peau halée, les yeux vayrons, elle porte des tenues aux tissus irisés et des breloques en métal doré.
Background :
Toujours sur les routes, avec pour seul bagage son luth et un baluchon de chiffons colorés, elle voulait tenter sa chance là bas, de l'autre coté de la mer... Si les échos des marchés venaient jusqu'à elle, peut être qu'une chanteuse du désert pourrait se faire une place au soleil...
Elle avait troqué sa voix de miel et les notes suaves de sa flute contre quelques pièces, assez pour se montrer devant un capitaine de navire. Une femme à bord d'un navire en ces périodes de superstition, ce n'était pas une bonne chose. Alors de ses yeux fins, en amande, elle avait continué la négociation, se proposant cuisinière de l'embarcation, de laver les linges sales des matelots bourrus, d'essuyer s'il le fallait leurs vomis sur le pont. Peu lui importait les avilissements tant qu'elle pouvait traverser l'océan...
Depuis sa tendre enfance, bercée par les chants de sa mère, elle entendait parler de l'onde immense, et des marins aux voix rauques. Elle s'enivrait des récits des hommes lorsqu'ils revenaient de la ville, ou qu'ils avaient combattu... Elle aimait les imaginer là bas, sur leurs chars à voile, flotter, comme d'immenses oiseaux des mers. Peut être était elle trop rêveuse, peut être était elle trop naïve aussi. Mais comme certaines des cadettes dans son pays, on l'avait envoyée à la ville dès son adolescence pour devenir l'esclave d'un puissant seigneur. Echappée à 20 ans, depuis quatre longues années, elle parcourait les routes pour vendre ses talents, libre.
Libre... C'était sur les routes par delà l'océan qu'elle avait appris ce que c'était que d'être libre. Et les marchands, les voleurs, les filous dérobeurs de bourses, de ceux qui épiaient son ancien maitre, l'avaient entrainée à se faire ombre, aussi discrète que le vent sur les pavés. Le pas léger, le port gracieux, et le corps fuselé, habile danseuse couverte de breloques dorées le jour, et meneuse de ballet des détrousseurs de riches oisifs la nuit.
Finalement le capitaine n'avait pu que céder à ce visage à peine voilé d'une soie délicate, à cette abondante chevelure chatain, à cette peau olivatre. Et elle prenait alors la mer pour l'autre rive. Posant ses orteils nus dans la contrée verte, cotoyant alors pour la première fois le climat de cette terre, bien plus humide, plus vegetal, elle sentait l'air moite envahir ses poumons déssechés par l'iode.
Désireuse de mieux connaitre cette peuplade si éloignée de la sienne, elle tentait de jauger les êtres qui l'entouraient. Chez elle seuls les étrangers portaient de la laine, et là bas l'on parlait fort, on hurlait presque à chaque coin de rue, les tenues étaient plus colorées les unes que les autres, des jaunes, des verts, des rouges. Ici tout lui parraissait nettement plus terne... Tant mieux, elle la chanteuse aux mille couleurs était prête à redonner vie à ce monde un peu trop sombre à ses yeux.